Depuis octobre 2022, le Japon a rouvert ses frontières et on est envahi de touristes… En plus, avec la baisse du yen, ce sont les rois du monde !
Alors, si vous venez cet été, voici quelques adresses à visiter dans le Kansai – en lien avec le Rakugo, bien sûr !
L’été japonais étant particulièrement chaud et humide, on aime bien se raconter des histoires de fantômes car les sueurs froides qu’elles procurent rafraîchissent. Un des fantômes les plus célèbres s’appelle Okiku. C’était une jeune et belle domestique au service du puissant Oyama Tessan qui était fou amoureux d’elle. Mais Okiku ne voulait pas de lui. Il décida donc de se venger en la tuant et en jetant son corps au fond du puits du jardin de son château. Depuis, Okiku hante les ruines du lieu en apparaissant chaque nuit au-dessus du puits et… en comptant des assiettes ! (À voir sur scène à l’occasion pour comprendre pourquoi).
C’est à Himeji – ville célèbre pour son château, à une heure d’Osaka – que s’est déroulé le drame et que se trouve encore le fameux puits…
Osaka est réputée pour être la ville du commerce et des vendeurs de tapis en tous genres… En plein cœur de la ville se trouve le quartier de Semba et c’est un de ses marchands qui part en mission en Province (à l’époque, Osaka est le centre du monde…) où il passe la nuit dans une auberge. Au réveil, il demande à ce qu’on lui fasse tourner le chôzu… Mais personne ne sait de quoi il parle. Car chôzu est un terme du dialecte d’Osaka, incompréhensible hors de la ville. S’ensuit une suite de quiproquos… que je vous invite à découvrir en images et en français ici.
Okayama est à une heure en shinkansen d’Osaka. C’est là qu’est née la célèbre histoire de Momotarô, ce petit garçon né dans une pêche (momo) qui un jour chassa tous les démons de l’île du même nom avec l’aide d’un chien, d’un singe et d’un faisan.
Classé dans les mukashi banashi (les fables), il existe une version Rakugo de cette histoire dans laquelle un père essaye en vain de faire dormir son petit garçon. Celui-ci finit par décortiquer Momotarô en long en large et en travers pour prouver à son père que ce n’est pas une histoire que pour les enfants…
On ne se tape pas sur les genoux au moment de la chute mais reste un arrière-goût qui n’est pas sans rappeler les fables moralisatrices de La Fontaine.