Cyril COPPINI

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L'échappée rakugo

Revue de presse

Temps de lecture: environ 3 min

Depuis sa sortie le mois dernier, plusieurs sites de référence ont publié d’élogieuses critiques sur Le Rakugo, à la vie, à la mort. Qu’ils en soient, ici, remerciés.
Vous trouverez ici une petite revue de presse non-exhaustive et, en bonus, la postface du volume 1. En attendant le volume 2, planifié pour octobre.

Manga-news.com

Comixtrip.fr

Nautiljon.com

Manga-sanctuary.com

Fondation franco-japonaise Sasakawa

Postface du traducteur – Volume 1

J’ai découvert le rakugo au milieu des années 1990, quand j’étais étudiant à l’Inalco. Pas d’Internet et très peu de documentation en français sur le sujet à cette époque. Puis, profitant d’une année de séjour au Japon dans le cadre d’un échange universitaire, je m’y suis davantage intéressé en suivant cet art dans des émissions télévisées.
Mais je devrai attendre 2001, année de mon installation à Tokyo, pour voir du rakugo « en vrai », dans un yosé. Et dix ans de plus pour franchir le pas et poser à mon tour les genoux sur le kôza en tant que pratiquant.

Pendant longtemps, j’ai pensé que la barrière de la langue serait un obstacle à l’exportation du rakugo. Pas seulement à cause des jeux de mots qui constituent la chute de nombreuses histoires mais aussi parce que ce sont plus de deux siècles de culture exprimés par ce vaste répertoire. Comment faire pour adapter certaines situations particulièrement « japonaises », expliquer le rôle social de certains personnages ? Ou tout simplement décrire les relations verticales, démesurément présentes dans le milieu du rakugo, qui structurent la société japonaise ?
Heureusement, la langue française est riche et précise.

Rakugo, à la vie, à la mort est sorti au Japon en 2012. Le succès a été foudroyant : rapidement adapté en anime puis en drama, le titre remporte de nombreuses récompenses.

Alors pourquoi le traduire maintenant ?
D’abord parce que la majorité du public assistant aux spectacles que j’ai la chance de donner en France et ailleurs depuis 2015, me semble moins attirée par la perspective de découvrir la sit-down comedy « made in Japan » que par le désir de voir « en vrai » – et en français – cet art qu’il a découvert grâce à l’anime.

Et parce que depuis que je vis au Japon, j’ai eu le temps de mieux comprendre et digérer certaines histoires que vous avez lu dans ces pages. Si j’avais commencé à le traduire plus jeune, je n’aurais probablement pas été en mesure de vous livrer ce manga sous sa forme actuelle.

En effet, cet art ne s’appréhende pas et ne se travaille pas de la même façon à 20, 30, 40 ou 50 ans. La qualité de l’interprétation d’une même histoire s’enrichit au fil des expériences, heureuses et malheureuses, du rakugoka. C’est pourquoi certaines sont proscrites aux débutants – zenza – et réservées aux grands maîtres. Cette traduction n’aurait, de même, présenté la même maturité si elle avait été entreprise quelques années plus tôt.

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